KAMONN

Je m’appelle KAMONN et ce que j’aime c’est la liberté, la primauté des sens et l’expression sans contrainte.
Mon œuvre est primitive, elle transpire la liberté, la liberté du processus créatif, elle tient du fil rouge qui existe être l’expérimentation et du lâcher prise. Il se doit de l’aborder par le corps, par les frissons les ressentis car c’est son fluide premier. Cette étape sin qua non nous donne la permission de la conceptualisation et de la réflexion autour de l’œuvre et de ses techniques. Elle rappelle le coté primitif des motifs de tribus, des tapis d’orient qu’on admirent de par leurs couleurs, leurs formes ou leur ensemble. Ces même motifs que l’on cherchent à élucider par la suite pour satisfaire notre curiosité.
Je ne cherche personnellement pas à élucider mon art. Je m’élucide à travers elle. Ma relation avec mon œuvre se construit autour du principe de vecteur de pulsions. Elle me permet de comprendre mes pulsions en les canalisant dans un espace emprunté au réel et par la même occasion de les mettre en lumière afin de les questionner. J’ai beaucoup emprunté à ceux que j’admire.
Je pense que le central de mon œuvre et de mon processus créatif est emprunté de la liberté de Pollock tout comme lui je peins par terre. J’alterne dans un rôle de domination avec la création. Je dis la création car en effet elle ne m’appartient en rien, je pense être l’outil de ce que je créer. Car la contemplation par le corps fait de moi à la fois le donneur d’ordre et l’esclave de la toile (1ère contradiction entre liberté et esclave).
J’ai emprunté la vision de la monochromie de Klein pour moi comme il le disait la monochromie est le moyen de « sentir l’âme sans l’expliquer, sans vocabulaire ». La couleur s’étale, elle nous lève ses jupons afin que l’on puisse y découvrir tous les spectres et le raffinement de sa beauté. La toile bleu, la toile jaune d’or, la toile orange rien de plus envoutant. La couleur à l’état brut comme vecteur de sens.