En tant qu’artiste peintre, la porcelaine est pour moi un support
d’expression comme une toile vierge ou une feuille de papier.
Je privilégie la porcelaine de Limoges, matériau raffiné issu du patrimoine français.
J’aime détourner la porcelaine des sentiers classiques pour la décoration intérieure.
Mes couleurs sont préparées à base d’oxydes métalliques selon les techniques traditionnelles de la Manufacture de Sèvres.
Peindre sur porcelaine est à l’opposé de la peinture à l’huile, ma technique d’origine. Il a fallu donc apprivoiser cette matière lisse où le dessin n’accroche pas et où la cuisson des couleurs est assez aléatoire.
L’épaisseur permise par l’une est bannie pas l’autre. Pas de fixation de la couleur tant que la confrontation au feu n’est pas réalisée. Un rouge peut sortir marron, un noir brillant sortir mat.
Je peins la plupart du temps mes dessins préparatoires au crayon gras à main levée sur la porcelaine avec le prototype en
modèle. Puis je passe à la mise en couleur.
Le noir est pour moi une couleur, ce qui explique ce fil conducteur du « trait noir » dans mes créations. On l’appelle également le cerné sur certaines compositions.
J’applique mes couleurs sur la glaçure (oxydes métalliques),
qui se présentent sous forme de poudres, après les avoir préparées en pâte grâce au mélange avec un médium et une essence, puis je les cuis entre 700 °C et 850 °C ;