AKAR Alexandre

« Alexande AKAR ou l’expressionnisme en effervescence » Bien malin celui qui identifiera une quelconque règle esthétique dans l’œuvre peint d’Alexandre Akar ! De l’histoire de l’art et de ses avant-gardes du siècle dernier, il s’en s’empare avec volupté, en fait la synthèse sans jamais intellectualiser son geste de peintre pour réaliser des images d’une expressivité saisissante, d’une frénésie créative, d’une narration jubilatoire réellement contagieuse. Situé au croisement de l’expressionnisme allemand du début du siècle dernier -on pense à Kirchner, Franz Marc, August Macke et surtout à Max Pechstein !-, du fauvisme par l’utilisation arbitraire de la couleur pure, du muralisme contemporain relevant des arts urbains et du street art, le style d’Alexandre Akar fait la synthèse de tout ça pour révéler son propre vocabulaire d’une grande intensité plastique, à la fois poétique et littéraire. Les couleurs pures, parfois nuancées dans les valeurs, parviennent à établir l’unité de ton et de couleurs pour mieux assimiler le sujet dans l’optique du tableau. Mais qu’importe la technique utilisée ! Ce n’est point tant pour son dessin très sûr, sa maîtrise des teintes, son attachement à la sensation directe, que par sa capacité à nous émouvoir que nous savourons à “plein regard“ la singularité de l’œuvre d’Alexandre Akar… Imagier de toutes les utopies, l’artiste mêle spontanément l’irréalité du rêve à la réalité des corps, à la narration des cultures, au témoignage des us et coutumes dans une partition de couleurs franches dessinant cette humanité pluriverselle qui est nôtre. Son extrême sensibilité se lit dans une gestualité virtuose où l’on devine l’ardeur de l’artiste pour acquérir toujours plus de liberté. Les formes aiguës et la rigueur du dessin accentuent l’expressionnisme social qui embrase la déclinaison des scènes de la vie quotidienne où chacune, chacun pourra se reconnaître. Noël Coret, Commissaire de l’exposition, « Trésors de Banlieues », 2025, Gennevilliers